Section 2 : Surplus des hydrocarbures et accumulation endettée.

Jusqu'ici, nous avons raisonné en termes de valeur ajoutée quand nous avons voulu saisir la relation entre l'investissement et la rente d'une part et la dette et cette dernière d'autre part. Cela nous a permis de mesurer le poids des hydrocarbures dans l'effort d'accumulation. Pour rester fidèle à notre objet, notamment la relation entre la rente et la dette, il y a lieu d'affiner davantage l'analyse en tenant compte des deux éléments suivants :

• la production des hydrocarbures n'est pas totalement exportée. Une partie est consommée localement et doit être exclue de notre raisonnement qui consiste, rappelons-le, à analyser la relation entre la rente et la dette, toutes deux comme transfert du reste du monde vers l'Algérie ;

• les exportations des hydrocarbures ne peuvent pas être assimilées purement et simplement à la rente. L'importance de celle-ci reste tributaire des coûts et des prix auxquels ont été produites et vendues les quantités exportées.

Pour mieux dégager l'importance de la rente, nous ferons un rappel succinct sur la notion de surplus pétrolier et tenterons une approche par les termes de l'échange et la fiscalité pétrolière afin de dépasser les difficultés d'application et d'information statistique que soulève cette notion.