C - L’enrichissement du modèle de soins: le concept de bien-être.

Il faudrait s’interroger sur les autres facteurs exogènes qui influent sur le niveau de santé de la population. Il n’y a pas seulement la maladie. Les deux auteurs canadiens de l’étude précédente citent parmi les facteurs les plus importants: les comportements et les modes de vie, l’environnement et les facteurs biologiques.

Le modèle de soins s’enrichit d’un nouveau facteur le bien-être. Les auteurs distinguent de la “maladie” proprement dite “l’état ressenti par le malade ou le bien-être”. Dans ce nouveau schéma, l’objectif poursuivi est l’amélioration du bien-être et non exclusivement la lutte contre les maladies. La santé peut alors être améliorée par une réponse collective mais aussi par un réponse individuelle, visualisée dans le schéma ci-joint.(extrait du rapport, Santé 2010, Commissariat général au Plan ).

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Dans ce nouveau schéma, l’hôpital devient un facteur parmi d’autres de l’offre mais aussi de l’élévation du bien-être et de la lutte contre la maladie.

Les auteurs canadiens de l’étude précédente, opposent l’exemple du Japon à celui de la France et des Etats-Unis. Le Japon en choisissant d’épargner et d’investir dans la croissance économique a obtenu, en effet secondaire, une amélioration de l’état de santé de sa population alors que les Européens misent directement sur une expansion très forte de l’appareil de santé.

La spirale d’augmentation sans fin du financement de l’hôpital en tant qu’acteur dominant de l’offre de soins ( + 82 000 lits supplémentaires entre 1962 et 1975, près de 50% des dépenses en matière de santé- hôpitaux publics et privés confondus) n’est plus inéluctable dans ce schéma car le traitement de la demande de soin peut être réalisé par l’action d’autres facteurs qui peuvent en outre avoir un effet démultiplicateur sur cette dernière.