Selon Max WEBER43, toute organisation atteignant un certain degré de développement, se bureaucratise. La bureaucratie est traitée positivement au début du siècle, mais cette notion prend une connotation péjorative après les années cinquante lorsque l’on constate que ce système s’oppose à l’innovation, au changement et à la motivation. Si Michel CROZIER44 souligne les avantages de cette organisation, il en décrit aussi les inconvénients: principes de cloisonnement entre catégories, centralisation des décisions. Le changement ne peut se faire que par crise et à partir du sommet. J. NEWHOUSE, dans des recherches sur l’institution hospitalière, constate l’existence de certaines dominantes bureaucratiques:
l’absence de concurrence réelle et la très faible mobilité des patients
l’absence d’une coordination inter-hôpitaux qui limite toute rationalisation de la gestion publique
l’inflation réglementaire et la tendance pour l’administration de codifier toutes les activités.
De manière générale, les études et analyses faites sur l’hôpital n’associent pas systématiquement l’argument bureaucratique à la gestion hospitalière. On peut simplement observer que certaines caractéristiques du système bureaucratique subsistent ou se sont développées simultanément avec d’autres stratégies.
WEBER Max , “The theorie of social and economic organisation”,T.Parsons ed, New-York,The Free Press, 1947.
CROZIER Michel: “Le phénomène bureaucratique”, Seuil, 1963