B - Définition du rendement.

Le rendement mesure l’efficacité d’un processus de production considéré dans son ensemble. Les facteurs de production varient dans ce cas dans la même proportion et il s’agit alors de mesurer les variations de la production qui en résultent. Le contexte est différent de celui de la mesure de la productivité d’un facteur qui varie alors que les autres facteurs sont considérés comme fixes. L’intérêt est de connaître l’augmentation de la production lorsque l’on augmente conjointement les facteurs de production de x%.

Il s’agit:

• de rendement d’échelle constant si la production augmente aussi de x%.

• de rendement d’échelle croissant si la production augmente dans une proportion supérieure à x%.

• de rendement d’échelle décroissant si la production augmente dans une proportion inférieure à x%.

Généralement, la production passe par une période de rendement croissant (on parle d’économie d’échelle) pour arriver à un stade de rendement décroissant (on parle de déséconomie d’échelle). Arrivée à une certaine taille trop gigantesque, le développement harmonieux de l’entreprise décline.

Pour une fonction de production:

y = f ( x1 , ... , xn )

le rendement s’écrit:

A l’hôpital public les rendements d’échelle ne fonctionnent pas selon la pure orthodoxie économique. La prestation soin ne varie pas mécaniquement lorsque les facteurs de production, le personnel, les bâtiments, le matériel, et le progrès technique augmentent ou diminuent. On ne peut faire abstraction que le soin n’est pas un produit substituable au même titre qu’un produit industriel. Les soins sont attachés à des hommes ou des femmes, des malades pour lesquels les protocoles ne sont pas que quantitatifs.

Les missions de l’hôpital intègrent les soins mais aussi la prévention, la recherche et l’éducation. Par exemple, le fait d’augmenter le personnel et les moyens matériels de la recherche médicale n’aura pas forcément un impact immédiat et dans une même proportion sur le soin.