Conclusion de la section 1:

En gestion des ressources humaines hospitalières, les outils de gestion sont encore à perfectionner. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est encore au stade expérimental et n’existe que dans quelques gros hôpitaux tels des centres hospitaliers régionaux et universitaires. Le rôle de la formation continue a tendance à évoluer plus positivement et il n’est pas rare de trouver des hôpitaux où la formation continue est un vecteur intégré d’une politique de GRH managériale. La formation continue est alors considérée comme un investissement et s’inscrit à la fois dans les projets individuels de carrière des agents et dans le projet de l’établissement.

Les blocages au changement ne sont pas seulement techniques, ils sont aussi culturels. Au niveau des acteurs, les principaux points d’inertie ne se situent pas où l’on pourrait penser au premier abord parmi les représentants du personnel et les syndicats mais plutôt au niveau de certaines entités de la tutelle comme la DDASS et certains services du Ministère du Travail et des Affaires sociales. Ces blocages s’expriment sous la forme de fonctionnements bureaucratiques et paralysants mais aussi sous la forme de règlements et de procédures contraignantes limitant abusivement les initiatives des acteurs. Des syndicats tels que la CGT, concentrant l’essentiel de leur revendications sur des avancées sociales ne peuvent avoir qu’un rôle positif en terme de changements. Les syndicats qui se limitent à des revendications catégorielles et corporatistes, n’ont pas le même potentiel novateur.

Pour être exhaustif, il faut évoquer aussi le comportement d’un grand nombre de cadres de direction hospitaliers qui tardent à adopter un fonctionnement plus managérial et se crispent sur des habitudes bureaucratiques. Il existe en leur sein une forte propension à prioriser des fonctionnements et des revendications corporatistes ou carriéristes aux dépens d’objectifs strictement hospitaliers. Les deux syndicats prépondérants de la profession de directeurs d’hôpitaux confortent ces situations.