e - A. D. CHANDLER et l'histoire d'entreprise

Pour A. D. CHANDLER, la compréhension de l'entreprise renvoie aux évolutions des structures productives, et particulièrement à ses "capacités organisationnelles". Ces dernières ‘"(...) sont définies comme des capacités à maîtriser et à mettre en oeuvre des innovations en organisation, toujours historiquement datées, et qui se distinguent par le fait qu'elles ont su rompre avec les anciennes routines pour en implanter de nouvelles, adaptées aux marchés et aux caractéristiques institutionnelles des nouveaux environnements concurrentiels"’ (B. CORIAT, O. WEINSTEIN 1995, p. 137).

Les "capacités organisationnelles" se ramènent à quatre caractéristiques (A. D. CHANDLER 1992, pp. 83-84) :

Dès lors le poids de l'histoire, la construction des savoirs à partir d'essais et d'erreurs, l'apprentissage, la spécificité des savoir-faire sont des aspects fondamentaux dans l'approche de A. D. CHANDLER. Selon lui, l'entreprise est une institution économique qui poursuit une logique différente de celle du marché. La firme renvoie à une "coordination administrative" avec un système hiérarchique et centralisé, et le marché à une "coordination marchande".

Ainsi, la firme dotée de caractéristiques cognitives se distinguent très largement de la firme dans l'analyse standard. ‘"La firme est l'unité d'analyse, au lieu de la transaction, et la nature des compétences de la firme devient le facteur le plus signifiant en vue de déterminer ce qui sera fait par la firme ou par le marché"’ (A. D. CHANDLER 1992, p. 86). Comme le soulignent B. CORIAT et O. WEINSTEIN (1995), avec les travaux de A. D. CHANDLER l'image de la firme s'étoffe : elle devient une institution complexe qui s'impose par son efficience dynamique provenant de diverses transformations dans ses formes organisationnelles.