b - D. M. KREPS et F. EYMARD-DUVERNAY et les "repères collectifs"

Dans la réalité, les individus n'ont qu'une rationalité limitée. Aussi, la rédaction et la négociation de contrats complets, qui spécifient tout ce que les acteurs doivent faire dans toutes les circonstances envisageables, est impossible. La capacité de chacun à formuler des plans et des contrats est limitée par l'existence de circonstances imprévisibles, par le coût que représente la détermination à l'avance des actions à mener dans toutes les circonstances possibles, et par la difficulté que représente la description précise des contingences et actions considérées. Par conséquent tout cela compromet l'utilité de tels contrats.

Devant ces difficultés, ce sont des contrats très différents de ceux de la théorie standard qui sont rédigés. Ce sont des contrats incomplets qui sont passés entre les individus : ils spécifient les procédures à suivre pour prendre les décisions et résoudre les conflits, tout en laissant de côté l'essentiel du contenu de la relation. Aussi, des accords implicites émergent correspondant à des ententes entre les parties.

Dès lors, la coordination des relations ne passe pas uniquement par des contrats (qui ne peuvent être complets) ou par la coordination hiérarchique de ces contrats, mais par la définition de "repères collectifs" auxquels se réfèrent les membres d'une même firme dans leur prise de décision.

Plus précisément, les analyses présentées ci-dessous vont mettre l'accent d'une part, sur la réputation et la culture d'entreprise (D. M. KREPS) et d'autre part, sur les conventions (F. EYMARD-DUVERNAY) comme mode de coordination.