Conclusion Section 1

Face à ces trois dimensions (singularité, temps, proximités), l'économie des services apparaît en totale opposition avec le monde des "trente glorieuses". Dans ce monde-là, les ressources sont, en grande majorité, des ressources génériques, alors que dans l'économie des services, les compétences cruciales sont des compétences de mise en relation et en forme des informations et des processus. Aussi, ‘"la capacité créatrice d'un acteur repose plus sur la pertinence des combinaisons de ressources que sur les caractéristiques intrinsèques de ces dernières"’ (A. LE ROY 1997, p. 250). On passe également d'une optique d'allocation optimale des ressources génériques, à celle de création (production ou coproduction) de valeurs et de richesses. De plus, à une technique fondamentalement exogène à l'activité économique, apparaissant comme un don de la nature qui se trouve au moins potentiellement à la disposition de tous dans le "monde traditionnel", on passe à une technique incorporée de moins en moins dans les machines et de plus en plus dans les cerveaux, ce qui limite les possibilités de transfert et d'imitation. Enfin, pour comprendre la dynamique du marché du conseil, il semble important d'accorder une place majeure à l'histoire (démarche dynamique de temps historique et non de temps logique, refus de l'instantané), aux phénomènes d'irréversibilité et de dépendance du chemin, aux interactions entre agents et activités (qui sont situés dans le temps et l'espace et qui donnent lieu à des processus d'apprentissage interactifs).

Les trois dimensions mises en évidence (cf. schéma ci-dessous) conduisent à considérer l'activité de conseil comme :

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