Conclusion Section 2

Progressivement, au fil de la section, on construit une représentation qui a plusieurs avantages : d'une part elle souligne l'interpénétration de l'échange, de la production et de l'usage ; d'autre part elle met l'accent sur les modalités d'existence des synergies relationnelles ; et enfin elle s'intéresse à des mécanismes de validation et d'évaluation, très importants dans la constitution et le développement du marché. Cela dit, elle reste une représentation possible de l'activité de conseil, qui pourrait compléter les représentations existantes.

Parmi nos espaces, il y a d'un côté ceux qui sont directement liés à l'activité productive (les "espaces-production"), et de l'autre ceux qui permettent à l'activité productive d'exister (les "espaces-échanges"), ils sont des moyens de production. Cependant, la description de ces espaces reste quelque peu réductrice dans la mesure où il est difficile de les isoler, car ils s'articulent les uns les autres (interactions, confrontations d'expériences, de savoirs, de flux, etc.) pour ajuster la demande à l'offre présente et la demande à l'offre future.

Jusque-là il ressortait que la fonction de conseil était celle de construire des solutions opérationnelles, mobilisant des connaissances en partie validées et adaptées au client :

Les conseils sont certes des apporteurs de connaissances mais qu'ils ne construisent jamais seuls : le client joue un rôle important mais également tous les acteurs qui sont dans les "espaces-échanges" et qui vont permettre cette construction (validation-évaluation). En somme, pour produire, les conseils doivent d'abord activer des "espaces-échanges", c'est-à-dire qu'ils doivent développer les relations nécessaires à la constitution et au développement de leur marché.