1.3.2.2. Les parlers de ’sédentaires citadins’ :

Ce groupe ne forme pas un ensemble homogène, bien que l’on puisse dégager un regroupement interne à cette catégorie, en prenant en compte le critère d’appartenance à une communauté religieuse particulière. Il est ainsi possible de distinguer entre les parlers arabes de ’citadins juifs’ et les parlers arabes de ’citadins musulmans’ (D. Cohen, 1973). Du point de vue lexical et morphologique, les points de divergences sont les plus nombreux (Ph. Marçais, 1975). Cependant, ces deux groupes de parlers partagent les mêmes caractéristiques phonétiques, soient :

  1. la perte des fricatives interdentales [ message URL theta.gif ; message URL delta.gif ; message URL delta.gif message URL exposant.gif] passant, comme pour les parlers villageois, aux plosives correspondantes [t ; d ; d message URL exposant.gif].
  2. l’affrication plus ou moins répandue de la dentale sourde [t] > [ts].

  3. l’affrication de la fricative postalvéolaire sonore [ message URL z.gif] > [d message URL z.gif].
  4. la simplification, voire la chute, du vocalisme bref, réduit le plus souvent à un seul phonème central de type [ message URL e.gif] donnant lieu à des structures syllabiques complexes.
  5. la prononciation sourde de la consonne uvulaire [q] sauf pour les emprunts au vocabulaire bédouin où l’on rencontre une réalisation sonore en [g].