2.3.3. Détermination expérimentale d’indices discriminants

Le dialecte maternel des sujets auditeurs ayant participé à l’expérience décrite précédemment constitue le filtre au travers duquel ils ont repéré les particularités des autres parlers. Dans cette section, nous présenterons les critères acoustico-phonétiques perçus et évalués — par nos sujets — comme pertinents pour la discrimination inter-dialectale par pays. A partir de tous les critères évoqués par les « auditeurs » pour la troisième tâche43, nous avons établi une classification par types d’indices (i.e. phonétiques, morpho-lexicaux et supra-segmentaux). Ceux-ci ont ensuite été évalués pour chaque dialecte et analysés sur la base d’un code binaire fondé sur la présence (+) ou l’absence (-) du trait considéré. Il convient toutefois d’attribuer à ces éléments une valeur discriminante toute relative car localement limitée aux parlers des informateurs44 ayant produit les stimuli. Pour avoir une idée de leur représentativité et notamment de leur extension géographique en dehors de nos points d’enquêtes, nous invitons le lecteur à se reporter aux références citées dont nous ne présenterons ici qu’une brève synthèse.

Notes
43.

Définir (dans la mesure du possible) les indices prosodiques, segmentaux et/ou lexicaux ayant permis l’identification.

44.

Les stimuli présentés ont été produits par des sujets originaires de Rabat et Safi pour le Maroc ; Jijel, Oran, Cherchell et Touggourt pour l’Algérie ; Tunis, Bizerte et Bousalem pour la Tunisie ; Homs et Alep pour la Syrie ; Beyrouth et Zahle pour le Liban et enfin de Irbid pour la Jordanie.