/ et /u/ ; la voyelle centrale /
/ résultant — dans ces parlers — de la confusion des anciennes voyelles brèves /i/ et /a/. En principe /
/ est réalisée [
] quand la voyelle n’est soumise à aucune influence consonantique particulière (i.e. postériorisante et/ou antériorisante) ; dans le cas contraire elle peut connaître plusieurs colorations qualitatives (i.e. [o] dans l’entourage de [w], [a] en position finale et [
] au contact d’une pharyngalisée, [i] au contact de [j]). De la même manière, [
] > [
w] en contexte arrondi. Les phonèmes /
/ et /u/ n’apparaissent qu’en syllabe fermée (i.e. de type [—CC] et/ou [—C#] et chutent littéralement en syllabes ouvertes donnant lieu à des groupements consonantiques complexes typiques des parlers occidentaux.
:/49. Néanmoins, étant donné qu’il ne semble plus y avoir de phonème /
/ ni de phonème /i/ brefs, les phonèmes longs /a:/ et /i:/ se trouvent isolés, sans partenaire court, de sorte que leur opposition en terme de longueur n’est plus pertinente. Ce constat a conduit certains auteurs à avancer l’hypothèse selon laquelle la seule opposition binaire de quantité vocalique qui subsiste encore serait /u/ vs /u:/ (Cantineau, 1960).
/. Cette réalisation est de loin la plus fréquente dans les dialectes considérés, et constitue ce que Maddieson (1991 :13) définit comme « The most basic allophone », c’est à dire comme la réalisation phonétique la plus usitée dans la langue « [...] in most cases it is the most frequent allophone ». « The most basic allophone » doit être interprété comme l’allophone le plus représentatif. Le symbole /
/ représente ainsi la prononciation dominante, la moyenne catégorielle, pour la voyelle ouverte dans les dialectes maghrébins.