4.6. Conclusion

L’objectif de ce dernier chapitre était a priori de confirmer ou d’infirmer la pertinence de la distribution des segments vocaliques ainsi que la réalisation de l’opposition de durée pour l’identification automatique des parlers arabes par zones géographiques. Bien qu’à l’heure actuelle, nos résultats soient peu représentatifs au niveau statistique, ils mettent en valeur des tendances intéressantes. En effet, les résultats obtenus pour l’identification automatique des dialectes arabes à partir de la modélisation acoustique de leurs systèmes vocaliques sont, si ce n’est probants, tout au moins encourageants. En effet, selon le nombre de tests effectués (i.e. 40 et/ou 10) et en fonction du nombre de paramètres retenus pour la modélisation des systèmes vocaliques (i.e. c’est-à-dire caractéristiques formantiques seules et/ou caractéristiques formantiques + paramètre de durée vocalique), les taux d’identification varient entre 70 %, 78 % et 90 %.

Cette étude finit ainsi de lever l’inconnue présentée en introduction de ce travail quant à la possibilité de distinguer — à l’intérieur du monde arabophone — deux zones dialectales principales et distinctes, caractérisées par des organisations vocaliques suffisamment différenciées pour permettre de les considérer comme des indices robustes de discrimination dialectale pertinents dans le cadre d’une tâche d’identification automatique.