Questions de mots, dira-t-on. C’est une malheureuse homonymie propre à notre langue qui désigne d’un même nom l’expérience vécue, son récit fidèle, sa fiction menteuse et son explication savante.
Jacques Rancière, Les Noms de l’histoire
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Les Noms de l’histoire : essai de poétique du savoir, Paris, Le Seuil, collection « La librairie du XXème siècle », 1992, 213 p. ; la citation est extraite de la page 11 et continue en disant la supériorité étymologique, et partant conceptuelle, de nos plus proches voisins : « Exacts à pourchasser les pièges de l’homonymie, les Anglais distinguent story et history . Soucieux d’explorer dans leur spécificité l’épaisseur de l’expérience vécue et les conditions de construction du discours, les Allemands séparent Historie et Geschichte. » Souligné par nous.