C – Oublier : la non-mémoire juive.

C’est une question importante qui commande de savoir comment les Grenoblois ont perçu les premiers essais de manifestation de la mémoire juive. Cependant, dans un souci de cohérence, il nous semble plus judicieux d’envisager la structuration, le message propre à cette mémoire ainsi que les enjeux et rejeux qui l’ossifient, au sein d’une prochaine partie monographique consacrée à un isolat mémoriel qu’il convient à notre sens d’étudier comme un bloc, dans sa singularité même, à part donc. Nous voulons ici nous attarder uniquement sur la toute première réception qui marqua pour les Grenoblois, non pas à partir de l’été 1944 mais bien du printemps 1945 (cette différence chronologique étant primordiale), leur rencontre avec la spécificité du calvaire juif.