II – Le centralisme mémoriel grenoblois.

La Libération à peine effective, Grenoble (par la voix notamment des principaux de ses nouveaux représentants légaux) cherche à affirmer sa prééminence en matière de gestion de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. La politique de mémoire qui s’esquisse alors engage une triple concurrence qui vise à rendre historiquement incontestable la valeur résistante de la ville et qui, tentant de placer au plus haut dans les représentations collectives du conflit le rôle joué par Grenoble, agit à trois échelles différentes (nationale, « départementale », régionale).