III – Politique, morale et renommée.

D’autres acteurs peuvent intervenir dans le champ de la mémoire sans que la construction de cette dernière soit la première de leurs obsessions ou de leurs urgences. En ce sens, ils sont positionnés différemment par rapport à ce thème que l’État ou surtout les Associations d’Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Les partis politiques bien entendu, mais aussi certains des cadres sociaux dont le magistère moral qu’ils exercent traditionnellement sur la population leur fait une obligation de dire publiquement leur vision de l’événement qui s’achève (on pense par là en priorité à l’Eglise catholique) et enfin quelques « grands hommes » , de ces « leaders d’opinion » dont la fonction est de prendre la parole pour donner du sens collectif à l’histoire, sont eux aussi et à leur place respective des acteurs de mémoire.