V – La Résistance… par « résistance » ?

Opérer d’elle-même sa propre transformation, de la place d’acteur principal de cette extraordinaire séquence historique en cours d’achèvement à la position d’une force politique unie, notamment autour de la mémoire de son histoire considérée comme une garantie de régénération, est une tâche décidément trop ardue pour la Résistance grenobloise. Si au bout du compte, elle ne parvient pas à passer de l’histoire à la mémoire et à endosser le rôle du principal acteur de mémoire de l’après-guerre, ce n’est certes pas par incapacité naturelle mais parce qu’elle se heurte à deux obstacles extérieurs infranchissables.