II – Essai d’interprétation sémiotique : écrire le monument.

L’expression iconographique propre au support commémoratif de la Seconde Guerre mondiale diffère selon qu’il s’agit d’un monument figuratif, d’une stèle chargée de symboles ou d’une simple plaque votive. Reste que, du point de vue des « producteurs » du monument comme de celui des « récepteurs », ce qui est en question, c’est la réceptivité sensible d’une identité mémorielle que le monument a pour fonction d’illustrer. Son potentiel évocateur dépend alors de son langage formel et de l’inscription lapidaire qu’il supporte. Ces deux champs de signification interagissent évidemment pour constituer un tout éminemment symbolique, dont la question est de savoir si les signaux esthétiques qui le constituent conservent longtemps leur pertinence et continuent de faire sens après l’événement.