Les livres sont des amis froids et sûrs.
Victor Hugo, Les Misérables.
L’exercice de la bibliographie est une contrainte qui, quand elle touche à un thème comme le nôtre, oblige son concepteur à naviguer constamment entre deux écueils.
Elle peut d’abord paraître trop courte, et l’on se dit alors in petto que l’on aurait facilement pu l’allonger, en citant par exemple toutes les références intéressant la période 1939-1945, ou encore l’ensemble des témoignages des acteurs de l’époque que nous avons lus mais qui ne sont pas systématiquement présentés ici. Ou alors, elle semble trop longue, et certaines occurrences donnent a priori l’impression de ne concerner que de trop loin le thème général de notre enquête.
S’il entre donc forcément de l’arbitraire dans la sélection bibliographique, il faut expliquer ce qui motive nos choix, en avouant bien volontiers qu’en matière d’histoire très contemporaine, prétendre avoir tout lu serait d’une rare cuistrerie. Cette bibliographie, articulée en trois rubriques, n’a ainsi pas pour but d’établir une recension exhaustive de l’ensemble des références qui entrent dans le cadre du sujet de notre étude, mais de présenter les occurrences dont la fréquentation familière a contribué à forger l’environnement méthodologique et l’atmosphère intellectuelle qui ont présidé à notre travail.
Ne figurent donc ici que les ouvrages et articles qui nous ont été véritablement utiles et que nous avons véritablement pratiqués 1896 .
Il fut relativement aisé de restreindre notre choix pour bâtir la bibliographie sur l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale en France , puisque aussi bien ce n’est pas véritablement notre sujet.
Sont absents de cette sélection la plupart des ouvrages et articles à vocation de témoignage qui, concernant l’histoire locale durant la période , sont selon nous plus et mieux à leur place dans la rubrique des sources, puisqu’ils sont un matériau d’investigation de « première main » et de premier choix.
La bibliographie méthodologique recense les travaux et études qui s’intéressent aux phénomènes de mémoire(s), d’images et de représentations , quels que soit la nature et le domaine de prédilection des ouvrages. La sélection là plus qu’ailleurs a été difficile, confinant parfois au crève-cœur. D’autant que les conditions d’établissement de notre sélection bibliographique entendant rester fidèles à l’optique générale de notre étude, c’est-à-dire prôner l’ouverture vers les sciences voisines de la discipline historique, il a fallu être draconien afin de ne pas démesurément allonger cette rubrique.
Nous avons renoncé à assortir ces références d’un quelconque commentaire, ce type d’analyse nous semblant, à l’usage, un brin « scolaire », voire trop convenu. Dans le même ordre d’idée, nous n’avons pas repris toutes les références d’articles ou d’ouvrages citées en note de bas de page dans le corps du texte, mais seulement celles qui renvoient aux plus importants d’entre eux. Parfois, certains ouvrages sont cités plusieurs fois, parce qu’ils intéressent des rubriques différentes.