a. L’aménagement de l’espace public et l’analyse coûts-avantages

L’efficacité et la nécessité de gérer globalement les déplacements dans les Plans de Déplacement Urbain obligent à connaître les effets des différentes politiques alternatives. Les recommandations du groupe de travail du Commissariat Général au Plan, groupe présidé par Boiteux (1994), sur le choix des investissements dans le domaine des transports, sont reprises dans la circulaire du 5 octobre 1995 du Secrétariat d’état aux Transports. Cette dernière préconise la relance de l’analyse de la valorisation des effets externes des transports afin de pouvoir réaliser des analyses coûts-avantages.

L’analyse coûts-avantages est un ensemble de méthodes pratiques de choix optimal en matière d’économie publique, obéissant au critère de la rentabilité sociale nette maximale, tous les avantages et les coûts recensés étant évalués monétairement (BENARD, 1985). La rentabilité sociale nette signifie que les avantages et les coûts évalués monétairement doivent tenir compte des externalités et des éléments non marchands. Les avantages sont la somme des satisfactions apportées par une mesure publique à des individus, à des groupes d’individus et à la collectivité. Les coûts sont l’ensemble des dépenses monétaires et des éléments non monétaires nécessaires à la mise en œuvre de la politique ou du projet envisagés.

Pour évaluer l’aménagement de l’espace public urbain, il faut intégrer l’ensemble des variables liées à l’aménagement de l’espace public urbain, de façon à prendre en compte tous les avantages (positifs) et inconvénients (négatifs) qu’un changement peut induire, puis mettre ce bilan en rapport avec les sommes dépensées (investissement et fonctionnement). La théorie des surplus sert de support à la démarche. Elle permet d’identifier les modifications d’avantages de chacun des agents économiques, qui sont mesurées par la différence entre prix du marché et consentement à payer pour consommer un bien donné (surplus du consommateur) ou le prix auquel un producteur peut offrir le même bien sur le marché (surplus du producteur).