2.1.3. La compensation par l’offre de biens publics locaux

Oates (1969) donne l’exemple de la capitalisation de l’offre de biens publics locaux dans une commune qui se caractérise par des logements identiques, dont la valeur est 20000 dollars. Chaque ménage a un enfant qui fréquente l’école publique. La commune décide d’augmenter son taux de taxe sur la propriété de 2 à 3 % afin de développer son offre de biens publics locaux. Son budget est consacré pour moitié à l’éducation. Du fait de l’augmentation des prélèvements, les dépenses par élève augmentent de 100 dollars passant ainsi de 350 à 450 dollars.

En utilisant son équation de capitalisation, il montre que l’impact de la hausse du taux de la taxe sur la propriété réduit la valeur de chaque logement de 1500 dollars. En revanche, l’augmentation des dépenses pour l’éducation entraîne une hausse de 1200 dollars de la valeur des biens immobiliers :

Ainsi l’utilisation de la moitié des recettes fiscales générées par la hausse du taux de la taxe sur la propriété pour financer les écoles compensent quasi-intégralement la perte de valeur provoquée par l’augmentation des impôts. Ce résultat ne tient pas compte de l’augmentation supposée de la qualité de l’offre des autres biens publics locaux provoquée par l’augmentation du budget communal.