4. Conclusion

Bien que les résultats statistiques des différents tests empiriques soient généralement très bons, il n’en demeure pas moins que les critiques, faites à l’encontre de ces modèles, jettent un doute quant à la pertinence des résultats. Il faut également remarquer qu’aucune réflexion théorique quant aux variables explicatives du prix du logement (environnement, localisation, etc.) n’est entreprise. Les différents tests ne font, pour la majorité, que reprendre directement les travaux initiaux d’Oates. Ces critiques internes et externes remettent-elles en cause l’intérêt des tests de capitalisation dans le cadre de notre problématique ?

La mesure de la capitalisation de la taxe foncière est relativement aisée. En dehors de la question de la variable fiscale à retenir et du choix de la formulation de l’équation de capitalisation, il est possible de calculer la capitalisation théorique puis la capitalisation déterminée à l’aide de l’équation. Le rapport des deux résultats calculés précédemment donne le taux de capitalisation.

Il en va différemment de la mesure de la capitalisation de l’offre de biens publics locaux. En effet, deux cas se présentent : soit l’offre de biens publics locaux est mesurée par les dépenses publiques, soit elle est représentée par ses caractéristiques. Dans le premier cas, le calcul de la capitalisation est aisé. Pourtant, il est difficile de lier la fiscalité foncière, les dépenses publiques et l’offre de biens publics locaux. Une augmentation des dépenses publiques consacrée à l’offre de biens publics locaux n’est pas forcément financée par une modification de l’impôt foncier. Dans le second cas, le caractère qualitatif de la variable biens publics locaux interdit tout calcul de taux de capitalisation lié à l’offre de biens publics locaux.

La comparaison de l’impact de l’offre de biens publics locaux et du coût provoqué par cette offre pour la collectivité est une question cruciale des politiques publiques. Les tests empiriques de capitalisation à la Oates ne semblent pas être adéquats pour traiter de cette question. Les travaux empiriques se sont développés de façon autonome. Ils précèdent de quelques années les modèles empiriques de capitalisation. Quelques modèles sont présentés dans le chapitre suivant.