1.3. La capitalisation : le reflet d’une offre de biens publics locaux faiblement élastique

La capitalisation apparaît également lorsque le coût marginal est croissant avec le nombre d’utilisateurs ou la quantité de biens offerts. Ceci implique que le coût moyen est également croissant. Si les communes perçoivent une taxe croissante égale au coût marginal, l’équilibre du marché est atteint (ceci correspond au fonctionnement d’un marché de biens privés). En revanche, dans le cas d’une taxation au coût moyen, la disposition à payer est supérieure au niveau de cette taxe. La sélection des demandes s’opère par une hausse des valeurs foncières (capitalisation), jusqu’à résorption de l’écart entre disposition à payer et coût d’usage du bien public. Ce type de capitalisation apparaît lorsque par un mécanisme (ni tarifaire, ni fiscal), la demande est limitée au niveau déterminé par l’intersection de la courbe de demande et de la courbe de coût marginal. Ceci peut revêtir la forme d’une politique de zonage.

La présentation d’Edel et Sclar concerne uniquement le cas où il n’existe qu’un bien public local offert. Le raisonnement devient beaucoup plus complexes (taxation différenciée, capitalisation liée à chaque bien) lorsque le marché concerne différents biens publics locaux (Cf. BUCHANAN et GOETZ, 1972).