2. Le modèle de Brueckner amendé par Wildasin : la capitalisation, un verdict caché sur l’efficience de l’offre de biens publics locaux

Le modèle de Brueckner (1979, 1982) ne sera pas présenté dans sa forme initiale comprenant l’offre de deux biens publics locaux. En revanche, sa relecture par Wildasin est exposée. Wildasin (1987) donne une vision du modèle de Brueckner intéressante à plus d’un titre. Il arrive à simplifier un modèle dont les notations sont parfois absconses, et il renvoie à des concepts théoriques bien connus des économistes (fonction de coûts, taux marginal de substitution, etc. ). L’apport essentiel des travaux de Brueckner est de considérer la capitalisation comme une analyse du niveau de l’offre de biens publics locaux par rapport à l’offre optimale. Ainsi la capitalisation serait un verdict caché de l’efficience de l’offre de biens publics locaux.

Puisque la propriété est un moyen d’exclusion de la consommation des biens publics locaux, si le niveau de biens publics locaux est trop bas, alors une augmentation des dépenses publiques et des taxes va provoquer une demande plus large de ces biens immobiliers qui verront augmenter leurs prix. A contrario, si le niveau d’offre de biens publics locaux est trop important, alors une augmentation des dépenses publiques et des taxes provoquera une baisse de la valeur des logements.