4.2. La capitalisation interne

4.2.1 Les conditions d’absence de capitalisation interne

Starrett (1981) étudie comment bloquer les phénomènes de capitalisation interne. Les ménages consomment la même quantité de bien public, quelle que soit la zone où ils habitent, et utilisent la même quantité de terrain.

Par ailleurs, aucune migration intercommunale n’est possible après la modification de l’offre du bien public. Ces hypothèses ont des conséquences sur la nature du bien public offert par la commune. En effet, si la consommation de ce bien ne dépend pas de la distance entre les lieux d’offre et de consommation, alors il s’agit d’un bien public pur. L’exigence de la consommation de la même quantité de terrain par chaque ménage implique qu’une contrainte institutionnelle définit a priori la taille de la parcelle de terrain.

Avec ces hypothèses, le choix des ménages se résume à la détermination de la zone de résidence. Les ménages minimisent les coûts globaux composés des coûts de transport et du loyer.

Les coûts de transport sont similaires pour tous les ménages. A l’équilibre, les loyers s’établissent de manière à ce que les coûts globaux soient indépendants du choix de la zone de résidence. Dans ces conditions, les ménages sont indifférents quant à leur lieu de localisation. Aussi n’existe-t-il pas de capitalisation interne.