CHAPITRE VII : Le marché de l’immobilier et l’économétrie spatiale

Le chapitre précédent a permis d’estimer une fonction de valorisation immobilière pour le marché des logements anciens dont les acheteurs sont des particuliers, sur le territoire de la commune de Lyon en 1995. Les caractéristiques des localisations ont été prises en compte par la distance au centre, le niveau d’aménité, l’offre de transport, et cetera. Les résultats sont significatifs du point de vue statistique et n’infirment pas la théorie. Pourtant, certaines caractéristiques du marché de l’immobilier ne remettent-elles pas en cause la pertinence du recours aux moindres carrés ordinaires comme méthode d’inférence pour calculer les prix hédonistes des caractéristiques des biens immobiliers ? Dans le marché de l’immobilier, les observations se caractérisent par des coordonnées géographiques. Elles sont ordonnées dans l’espace, les données sont plus ou moins proches les unes des autres. Elles sont notamment soumises aux même aménités et au même environnement. L’existence d’autocorrélation spatiale oblige à recourir aux modèles de l’économétrie spatiale. En effet, l’économétrie spatiale propose des méthodes d’inférence prenant en compte l’interaction spatiale des observations.