2. La dépendance spatiale

La différence entre l’analyse de données spatiales et les analyses a-spatiales s’exprime par la prise en compte de l’arrangement spatial des observations. Cet arrangement spatial doit être formalisé afin de pouvoir être introduit dans le modèle. La notion retenue pour tenir compte des interactions spatiales entre observations est la notion de contiguïté. La formalisation de la contiguïté passe par la détermination d’une matrice représentant les effets spatiaux.

La matrice des effets spatiaux (W) recense l’organisation spatiale des données. Il s’agit d’une matrice carrée symétrique comportant autant de lignes et de colonnes que de zones géographiques (ou d’observations). L’élément de la matrice wij correspond à l’interaction potentielle entre une observation i et une observation j. Lorsqu'un élément wij = 0, cela suppose qu’il n’existe pas d’interaction entre les deux observations. L’interaction entre deux données peut revêtir plusieurs formes. En effet, en fonction du type de données étudiées et de leur organisation spatiale, la relation entre observations peut prendre la forme d’une matrice de contiguïté, d’une matrice de distance de contiguïté ou d’une matrice de distance.