VI.2.2 Formation en vue de la réinsertion après la phase de construction

Il était également nécessaire de considérer au plus tôt la reconversion et la réinsertion des employés de TML qui allaient se trouver sans emploi une fois le tunnel achevé. En vue d'apporter son support dans le processus de réinsertion des personnes licenciées à partir de l'ouverture du tunnel, TML a mis en place, dès 1986, le Local Collaborative Project ²⁹¹ et le "Whitfield Training Centre" en collaboration avec des organismes nationaux ²⁹² et locaux ²⁹³ , afin d'aider les travailleurs qui perdaient leur travail à trouver un nouvel emploi au niveau local ou sur leur lieu de résidence. Ce système concernait les personnes du secteur du BTP habitant dans l'Est du Kent dans un premier temps, puis les personnes travaillant dans l'industrie portuaire et toutes les activités qui allaient être affectées par l'impact du tunnel. Des stages de formation ont ainsi été mis en place pour aider non seulement les employés et employeurs potentiels, mais aussi ceux qui étaient en poste pour une durée déterminée. Ces stages étaient basés sur des programmes de formation ²⁹⁴ ; il s'agissait de stages d'instruction, de formation professionnelle avec une expérience pratique sur une durée de trois à douze mois. En 1987-88, 10 853 offres de stage au total ont été mises à la disposition des adultes, dont 6 987 réservées aux personnes sans emploi, surtout les chômeurs de longue durée, âgés de moins de 25 ans. Des mesures ont aussi été prises en collaboration avec les entreprises et les établissements scolaires en vue d'une formation professionnelle approfondie.

L'incidence du tunnel sous la Manche ne concerne pas uniquement la région dans laquelle aboutit le tunnel en Angleterre, mais également son pendant du côté français. Une comparaison entre ces deux régions s'imposaient donc dans le cadre de notre travail.