II.5 Eurotunnel et TML face à Bombardier :

Bombardier ⁴¹⁹ fut tout particulièrement en désaccord avec TML sur les conditions de livraison du matériel. Le groupe canadien, qui voulait revaloriser le contrat passé en 1989 avec TML pour la fabrication de 254 wagons, alla même jusqu'à stopper la production des navettes touristes dans ses ateliers belges, en mars 1993. Les navettes étaient cependant toujours en construction au Canada, en France et en Italie. En raison des multiples modifications à apporter aux véhicules au cours de la réalisation du contrat, Bombardier demandait "un dédommagement de 2 milliards de francs". La production des navettes dans les ateliers belges reprit en juin 1993, par suite d'un compromis passé entre TML et Bombardier sur le plan technique et contractuel. En novembre 1993, Eurotunnel et TML annoncèrent qu'un protocole d'accord avait été trouvé avec le consortium mené par Bombardier. Ce conflit fut réglé à l'amiable en décembre 1993, sous la forme de paiements échelonnés d'un montant total de 700 millions de francs et 25 millions d'actions à émettre au profit de Bombardier, en réponse aux réclamations du groupe.