Lecture de IV, 3

• Jean-Pierre Vincent : Là c’est trop parlé à la française : il faut passer par un jeu plus expressionniste. C’est toujours le problème de la physicalité du texte anglais, de Shakespeare. Quand j’étais jeune je ne comprenais rien à Shakespeare : je voyais les scènes se dérouler, le langage riche, mais il n’y avait pas d’énergie de spectateur pour comprendre. Et puis quand j’ai vu Le songe d’une nuit d’été monté par Brook, et là j’ai compris de quoi il était question. Alan Howard jouait Oberon, il a expliqué que pendant qu’il jouait il voyait un film dans sa tête, avec des images qui lui correspondaient ; du coup c’était imagé, le mot était riche au moment où il était prononcé par l’acteur. Il faut passer par là. C’est un jeu un peu illustratif mais c’est nécessaire ; ce qui corrige ça, après, c’est la vitesse du jeu : on ne s’attarde pas sur l’effet que cela pourrait produire.
• On pourrait essayer de commencer par une engueulade.

Lecture

• Jean-Pierre Vincent : Les deux seigneurs doivent être très liés, très dépendants l’un de l’autre.
  Suite de la lecture
  (changement spectaculaire du “ paysage ” dégagé par la lecture)
• Jean-Pierre Vincent : Bertrand arrive en étant la trompette de ses crimes. Il se sent un cœur à aimer la terre entière. Il a l’impression qu’il peut pousser les murs du théâtre. Ça fait penser un peu au début de Dom Juan.