Lecture de III, 1 et 3
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Jean-Pierre Vincent : Ce sont des scènes brèves. On est dans le souvenir ou l’imagination de ceux qui sont en France. Il y a des effets cinématographiques de distanciation. C’est un univers hollywoodien, avec des cadavres sur la scène, le champ de bataille. Il y aura eu l’entracte juste avant pour installer le plateau. Le problème c’est de savoir si c’est une scène calme et discursive ou d’extrême action : le “ vous venez d’entendre... ” pourrait porter sur le bruit d’une explosion de canon.
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Jean-Jacques Simonian : Oui mais il dit “ vous venez d’entendre point par point ”, donc c’est un exposé calme
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Jean-Pierre Vincent : Il vient de faire le briefing stratégique de la guerre du Golfe. Les femmes sont sur le champ de bataille comme les Serbes et les Bosniaques Il faut organiser la contradiction entre la situation politico-diplomatique et le champ de bataille : on boit le champagne sur les cadavres. C’est le reporter à Sarajevo qui parle lentement à la caméra sur fond de snipers et de mitraille. On change de suzerain : les seigneurs troquent les cornets français contre la fanfare italienne. Il faut se souvenir de ce que le Roia dit à propos des italiens, la force de la décadence...Il doit y avoir quelque chose de fascinant comme s’ils arrivaient en Transsylvanie au château de Dracula. Le Duc, c’est Robespierre, vérolé, avec des lunettes noires, une voix caverneuse. Les français, c’est l’équipe française de football. Il faut s’appuyer sur un univers de BD.