Relecture de III, 7
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Jean-Pierre Vincent : Hélène doit être au bord des larmes : c’est une émigrante qui a trouvé un logement pour la nuit et-ou la vie. Hélène doit montrer sa faiblesse, du coup ce sera plus difficile pour la veuve de refuser catégoriquement. Mais d’abord dans les premières répliques de la veuve il ne faut pas qu’on sente qu’elle va faiblir, c’est plus intéressant pour l’énergie dramatique.
(il évoque l’adaptation du Decameron par Pasolini)
Hélène joue sur leur connaissance des hommes, donc sur une alliance entre femmes. C’est sur cette connaissance commune que s’établit la complicité. Il se passe beaucoup de choses dans l’imaginaire de Diana : elle perd un homme, mais elle gagne au loto ! Il faut montrer les avancées et les reculs de la scène sans avoir à psychologiser trop lourdement. -
Laurent Sauvage : Il y a quelque chose de crapuleux dans le procédé : elle est en train de les acheter, c’est l’argent qui fait tout.
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Jean-Pierre Vincent : Hélène c’est la maestria de la persuasion, des manœuvres persuasives : il y a une arnaque : la veuve croit d’abord qu’Hélène achète réellement la virginité de Diana, et elle consent vu la hauteur du prix...
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