Lecture de IV, 4.
-
Jean-Pierre Vincent : C’est une scène de nécessité : il fallait inscrire le départ à Marseille quelque part. Shakespeare n’a pas trouvé d’autre motivation, d’autre nœud, du coup il met la phrase-titre dedans, comme pour combler un vide. La veuve pourrait boire. La situation de Diana n’est pas encore arrangée : elle est encore officiellement déshonorée. Hélène est forcément un peu changée après la nuit avec Bertrand : peut-être qu’elle a un autre costume ; désormais elle est la Comtesse de Roussillon, même si personne encore ne le sait. Quand elle raconte sa nuit il y a un véritable plaisir : elle est gouleyante, sensuelle, ronde... Il faut faire entendre l’amitié, la fraternité entre Diana et Hélène. Il faut faire disparaître Diana et la veuve pendant le monologue d’Hélène au public, sur les hommes : elles pourraient aller faire leurs valises...
-
Bernard Chartreux : La scène est prise dans l’ensemble du grand départ de Florence : il y a une espèce de branle bas de combat, tout le monde se barre...
-
Jean-Pierre Vincent : Toujours chez Shakespeare, il y a un tohu bohu à la fin du quatrième acte : c’est une façon de piaffer pour le cinquième acte, quand le quatrième a éloigné le dénouement. Et puis il faut parler du Roi pour le garder présent à l’esprit du spectateur : quand il réapparaît à la fin du cinquième acte, il ne faut pas qu’il sorte d’une nuit pure et simple.
* * *