Lecture de II, 1

• Jean-Pierre Vincent : Quand le Roi demande à Hélène à la fin : “ d’où viens-tu? avec qui? ”, ça fait imaginer une provenance satanique ; on pourrait penser à un jeu faustien.
  La tirade d’Hélène : jusqu’à “ que ma vie s’achève ” il faut un crescendo : c’est Jeanne d’Arc dans les flammes. Comme une sorcière, elle se défend avec véhémence. Et le Roi se prend au jeu.
  Pour le début de la scène avec les jeunes seigneurs : il faut privatiser la scène, personnaliser le conseil aux jeunes seigneurs. Ce départ à la guerre c’est pour eux comme un départ en colonie de vacances. Le Roi leur dit vraiment adieu : il ne les reverra pas, il s’apprête à mourir. Il attend la mort étendu sur une stèle pendant que la jeunesse part à la guerre, il sombre dans un demi-coma. Il a décidé que c’était fini. Ce sont les derniers marmonages de celui qui quitte le monde, les dernières méchancetés avant de partir pour de bon. Alors la rencontre d’Hélène va le faire sortir de là ; en fait, l’opération de guérison se produit lorsque le Roi accepte de se faire soigner par Hélène.