Lecture de IV, 2

• Jean-Pierre Vincent : Il faut travailler les hésitations et les réticences chez Diana. Laurent, tu dois produire le texte et non être produit par lui. Diana, c'est une vierge qui hésite vraiment à céder sa virginité, puis elle cède devant la bague. Diana ne doit pas être trop maîtresse d'elle, même dans sa défense : elle se défend de son propre désir. Il y a un regret de Diana de passer à côté de cette aventure. Ce n'est pas si facile de résister à un assaut de séduction, surtout quand le séducteur plaît... Je crois qu'il faut changer le mode de construction de Diana, et partir du principe qu'elle est amoureuse de Bertrand.

Lecture

• Jean-Pierre Vincent : Ce n'est pas du Musset ; il faut restituer les vraies violences, les urgences, la véhémence du désir.
• Bernard Chartreux : Il ne faut pas la jouer moderne : c'est une scène archaïque... Il ne peut pas y avoir d'effet de voix basse, de murmure, de gros plan caméra...
• Hélène Fabre : Il me semble que Diana défend son propre camp, jusqu'au moment où elle tend une perche en réclamant une demande en mariage. Elle est peut-être tentée de trahir Hélène.
• Bernard Chartreux : Je crois que c'est une extrapolation, il n'y a pas de fondement dans le texte.
• Olivier Besson : Elle a déjà dit de Bertrand qu'elle le trouvait merveilleux...
• Jean-Pierre Vincent : Sans aller jusqu'à trahir, c'est évident qu'il y a une difficulté pour Diana. Il y a ce que la mère a dit : cela déclenche une méfiance dès qu'un homme fait un serment...Alors qu'ici c'est un vrai serment, c'est tout le tragique de cette scène ! En tout cas, Diana a un moment d'instabilité.

Lecture

• Bernard Chartreux : On peut reconstituer le découpage de cette scène : on a d'abord la disputatio, avec une certaine ardeur argumentative, ce n'est pas seulement une espèce d'écume de parole, et puis les négociations, et enfin le monologue.
• Laurent Sauvage : Moi j'ai du mal à trouver la chair de cette disputatio ; j'ai une grande difficulté à trouver le personnage...
• Jean-Pierre Vincent : Il ne faut pas trop laisser primer l'implicite : le dit a beaucoup de valeur. On verra dans l'espace comment ça se passera ; je crois que ce ne sera pas facile...

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