Lecture-jeu de III, 7

• Bernard Chartreux : Je trouve qu'Hélène est foutue à la porte trop brutalement, ça fait un contraste trop fort...
• Jean-Pierre Vincent : Oui, mais c'est plus intéressant en matière d'efficacité dramatique. On peut nuancer la chose : la motivation de la veuve n'est plus : <Non mais pour qui vous me prenez>, mais plutôt : <je suis désolée, c'est impossible> Le changement d'état de la veuve, ensuite, ne doit pas être seulement lié à la convoitise. Il faut qu'il se fasse progressivement, ne pas accélérer le consentement. "Je vois le fond de votre projet", en anglais c'est "bottom", c'est le bas, le cul ; ce n'est pas qu'elle comprend, c'est qu'elle voit la partie basse, sombre de la chose.

Lecture-jeu

• Jean-Pierre Vincent : "Je vois le fond de votre projet" : c'est un pas dans la pensée mais ce n'est pas encore un consentement
• Josée Schuller : J'ai du mal à trouver l'intonation...
• Jean-Pierre Vincent : Pour la fin, il faut un sourire sensuel partagé : il s'agit d'organiser sa nuit de noces ! Il y a une rigueur extrême du texte : faut être un ciseleur, il doit y avoir une grande construction avant de retrouver la liberté. D'abord il faut qu'on se mette parfaitement d'accord sur la base, et puis ensuite on restitue la vie et l'énergie. Cela fonctionne comme de la calligraphie japonaise.

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