V, 2 (le bouffon installe des tapis sur le plateau, pour la venue imminente du roi)

jeu (Bouffon : “ Justement, monsieur, si votre métaphore pue, je me boucherai le nez ”)

Jeu (Paroles - Lefeu)

Jeu : Lefeu : “ Par les plaies du Christ, donnez-moi votre main ”

Jeu (plus physique ; entrée du Roi)

Jeu (la Comtesse)

Jeu (Lefeu : “ je dois dire une chose ”)

Jeu (Bertrand : “ Je l’ai aimée ”)

  • Jean-Pierre Vincent : Tu nous l’apprends, tu leur apprends, ce n’est pas rien.

Jeu (Bertrand : “ faussa pour moi les traits de toute autre beauté ”)

  • Jean-Pierre Vincent : Il y en a plein dans la salle des beautés, c’est d’elles que tu parles.
    Avec du luth derrière, l’histoire de Laurent fait très imagerie Renaissance.

Jeu (le Roi : “ Bien plaidé ”)

  • Jean-Pierre Vincent : Le Roi est un peu rassuré mais ça n’efface pas sa rage mélancolique ; il a sa propre culpabilité qui perce derrière ce discours. Tout le monde doit croire que tu vas reprendre ton pardon. C’est le retour des nuages, l’imprévisibilité du pouvoir. Tu règnes sur les humeurs du monde.

Jeu (Comtesse : “ Qu’elle soit meilleure que la première ”)

  • Jean-Pierre Vincent : C’est une petite remontrance de la mère au fils désobéissant.

Jeu (Lefeu : “ Mon fils, en qui le nom de ma maison doit être digéré ”)

  • Jean-Pierre Vincent : C’est pas une image sortie d’un roman de Sollers.
    Les places doivent dire ce que les pupilles de vos yeux disaient quand on était en salle de répétition. (Il monte sur le plateau, indique des places). (A Rémi) Pour “ digéré ”, dis-toi que c’est des mecs qui sont à la chasse au sanglier cinq heures par jour. Bertrand peut rire quand Lefeu fait ses pseudo mots d’esprit : ça reste longtemps sur une sorte de bonne humeur.

Jeu (Bertrand invente une histoire pour la bague)

  • Jean-Pierre Vincent : Tu l’inventes brillamment au fur et à mesure. Il est passionnant comme un roman-photo, sauf pour le roi, auprès de qui ça ne marche pas.
    Il y aurait une idée, c’est que dans le troisième acte quand la Comtesse et Du Maine parlent de la colère du Roi on entende un roulement de tonnerre : c’est Zeus, un peu...
    C’est pas Henri V ou Richard III c’est Tout est bien qui finit bien : les événements historiques arrivent comme une affaire domestique ; même le Roi de France est humain, paumé. Il faut se souvenir de cette maladresse qui vous est venue spontanément quand vous improvisiez au début.

(Jeu)

  • Jean-Pierre Vincent : (à Laurent) Après avoir menti tu éprouves de la culpabilité. Tu commences à être dans la merde et tu ne sais pas pourquoi.
    (Jeu : Le Roi : “ non, ce ne sera pas prouvé ” - la Comtesse a un mouvement d’effroi)
  • Jean-Pierre Vincent : Oui c’est bien : <Non, il ne sera pas tué tout de suite>
    Il y a deux fois “ emmenez-le ” ; il y a donc une interruption dans le mouvement.

Jeu (Entrée du gentilhomme)

  • Jean-Pierre Vincent : Il faudra peut-être un coup de micro sur la lettre, pour transformer un peu Bertrand (c’est Bertrand Bossard qui interprète à la fois l’intendant et le gentilhomme). Tu en informes non seulement le Roi mais aussi le monde ; il faut trouver un levier pour la donner au monde. Tu nous conquiers par la douceur. Avant c’était ça : l’inaction comme pouvoir. Mais ça ne fonctionne pas ici. Il faut que tu sois poussé par quelque chose, par la grâce d’Hélène qui te porte.

Jeu (Lefeu : “ je vais m’acheter un gendre à la foire ”)

  • Jean-Pierre Vincent : C’est comme ça que tu formules ton drame.
    Jeu (reprise depuis l’entrée du Roi)

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