III, 1, 2, 3 et 4

• Jean-Pierre Vincent : Pour la scène Bouffon-Comtesse, Frédéric, on doit croire que tu vas demander quelque chose de clownesque et en fait c’est complètement humain. Il y a quelque chose de stressant dans le tempo du bouffon ; on pourrait rajouter deux secondes de silence avant qu’il réponde à la question de la Comtesse : est-ce qu’il va tout dire ou sortir un gros mensonge? Il est dans un désarroi très pulsionnel. Vu ce sur quoi Hélène et la Comtesse se sont quittées, elles s’embrassent pour les retrouvailles. Ça rend les choses plus amères et ça justifie la réplique de Pierre (“ Ne dites pas cela ”). L’intendant est présent, mais il est dans une écoute gênée : il sort pour voir arriver les soldats.

Jeu

• Jean-Pierre Vincent : L’embrassade affaiblit le dramatisme de l’entrée ; il vaut mieux que la Comtesse voie arriver la catastrophe du monde, c’est beaucoup plus dramatique. Madeleine, ton jeu est trop commandé par le texte : c’est le vivre qui doit commander maintenant : le regard précède la parole.

Jeu (Comtesse : “ Qui était avec lui? ”- Deuxième seigneur : “ Un seul serviteur, et puis un gentilhomme, que j’ai rencontré quelquefois ”)

• Jean-Pierre Vincent : “ Un serviteur... ” <Tu ne te rappelles rien d’autre?> <Ah oui, et puis aussi un type extravagant et drôle>

Jeu (Hélène : “ ...devenir la cible des mousquets fumants... ”)

• Jean-Pierre Vincent : D’où l’appel aux balles.
• Sur le champ de bataille, on enlève le cadavres : c’était trop réaliste, il aurait fallu en faire des tonnes.

jeu (III, 4 : Comtesse - Intendant)

• Jean-Pierre Vincent : En filage, la scène manque d’énergie et d’intensité ; il faut introduire du mouvement. Chaque fois que vous relisez la lettre, vous tombez sur la mort.

(jeu : la Comtesse : “ dépêchez le messager le plus alerte ”)

• Jean-Pierre Vincent : C’est-à-dire pas le bouffon. Elle est en train de courir pieds nus dans la campagne vers un puits dans lequel elle va se jeter : ça doit vous stresser plus que ça ! Il faut activer la scène : jette-toi à genoux, Rinaldo. C’est un drame dans un château de campagne.