IV, 3 (Interrogatoire de Paroles en présence de Bertrand)

Jeu

  • Jean-Pierre Vincent : Moi de la salle je reste extérieur ; je ne sens pas la trahison...
  • Marc Bodnar : Moi j’ai tellement peur de mourir que je balance tout. Je ne peux avoir qu’un rire nerveux.
  • Jean-Pierre Vincent : Il y a quelque chose à ajuster. Il y a plein de détails que tu pourrais taire, et tu les livres quand même. Il doit y avoir du plaisir à retrouver une place dans le monde. Là, il y a une excitation croissante qui paraît convenue. Il faut qu’on sente qu’il y a de l’orage dans l’air. Cette scène ne peut fonctionner que si elle pue. N’essayez pas de battre des records de vitesse, même dans les commentaires. Il faut un petit silence avant les commentaires.
  • Rémi Carpentier : Peut-être que s’il n’était pas attaché il serait plus démuni, pas rattaché au groupe?
  • Jean-Pierre Vincent : “ Quel est l’effectif de l’infanterie? Que répondez-vous? ” Ce qu’on voit là, c’est le réalisme shakespearien : même le pire des lâches et des traîtres hésite avant de lâcher ses copains. Shakespeare fait ça deux fois, ça a un sens. Quand tu dis “ je veux dire la vérité ”, ça témoigne que tu as conscience de l’énormité de ce que tu es en train de dire. Tu es sur un plongeoir et tu prends ton élan pour sauter. Tous les autres vous le prenez très mal quand on parle de vous.

Jeu

* * *