I, 1 (Paroles-Hélène ; Hélène : “ Le mélange en vous de la bravoure et de la peur finit par vous donner des ailes, et j’aime bien ce costume ”)

• Jean-Pierre Vincent : Tu aimes les ailes parce que tu voudrais t’envoler...Il faut augmenter le côté chamaillerie physique.
• Marc Bodnar : La rapidité de l’italienne a révélé des choses qu’il faut garder.
• Jean-Pierre Vincent : Tu dois penser délire, explosion de la langue, quand tu fais tes délires sur la virginité. Hélène sur “ vénérer ces reliques ”, ce n’est pas un grand malheur, c’est le commencement d’une longue vie quotidienne : tu entres au couvent. Le texte ce serait “ Dommage que... <nos désirs ne soient pas des réalités>. Il faut faire entendre cette réplique. Ça dit tout d’Hélène qui est celle qui égale ses désirs à des réalités, celle qui fait en sorte qu’ils deviennent des réalités. Paroles vient juste dire trois mots, et il se retrouve embarqué dans ses explosions de langue. Hélène joue le rôle de l’animatrice présentatrice : il faut bien jouer en triangle, pour le public. Le moteur c’est l’amour du dialogue.

Jeu (monologue d’Hélène)

• Jean-Pierre Vincent : La pièce pourrait finir là : c’est la fin du premier alinéa de Boccace. Le problème c’est d’aller vite en évitant l’arlequinade et la conversation mondaine. Il faut être rapide sans être faussement brillant. Ce n’est pas écrit comme un dialogue de sitcom ; ce n’est pas une situation naturelle. Les gens du public ne sont pas encore chauds, il faut allumer leur plaisir d’écouter des gens qui disent n’importe quoi : ils sont encore un peu dans le RER. Le texte est drôle en lui-même : il suffit de lui faire confiance. Tu dois être furieux sur le sens : furieux qu’on ne te comprenne pas. On a vu la folie de Paroles, on voit ensuite la folie d’Hélène. Rendez palpables vos rêves.