1.3.3. Les modèles épisodiques basés sur la notion de trace unique composite

L’objet de cette section est de présenter une autre conception de la mémoire épisodique à travers quelques uns des modèles qui postulent que l’unité mnésique est une trace composite et distribuée. De nombreux modèles sont décrits dans la littérature et pourraient illustrer cette partie. Des modèles néo-connexionnistes d’une part, tels que ceux de Murdock (1982) ou de Metcalfe Eich (1982, 1991). Des modèles connexionnistes d’autres part, tels que le modèle de McClelland et Rumelhart (1986), les modèles ART (Adaptive Resonance Theory) développés par Grossberg (1976) et ses collaborateurs (e.g., Carpenter & Grossberg, 1987 ; Carpenter, Grossberg, & Rosen, 1991), le modèle de Masson (1995) 4. Ces modèles diffèrent sur plusieurs points, par exemple sur leurs règles d’apprentissage et d’évolution, leur architecture, leur domaine d’application, etc. Toutefois, ils supposent tous que la mémoire est épisodique et que la trace mnésique n’est pas une entité distincte, localisée, mais composite et distribuée. Etant donné que le but est de mettre en évidence des différences quant à la notion d’unité mnésique en tant que trace, et que les modèles d’un même formalisme (i.e., néo-connexionniste et connexionniste) présentent des développements parallèles à ce sujet, nous avons choisi de détailler les conceptions d’un seul modèle de chaque catégorie : le modèle néo-connexionniste TODAM de Murdock (1982) et le modèle connexionniste PDP de McClelland et Rumelhart (1986).

Notes
4.

Pour une revue de ces modèles, voir Abdi (1994) ; Caudill & Butler (1992) ; Hintzman (1990) et Raaijmakers et Shiffrin (1992).