5.4.2.4. Prédictions

L’hypothèse théorique est qu’une trace peut ne concerner qu’une dimension élémentaire. Si tel est le cas, alors avec une tâche impliquant l’utilisation d’une seule dimension (la forme) et un ISI de 100 ms, nous devrions observer des effets d’amorçage  de répétition. En effet, tout en réalisant la Tâche 1, les sujets peuvent détecter à la fois les dimensions forme et luminosité. Cela signifie que les deux dimensions peuvent être activées, d’où les effets d’amorçage précoces supposés. De plus, étant donné que l’activation est un processus immédiat et automatique, il est plausible de supposer que l’activation concerne d’abord les dimensions élémentaires les plus fréquentes. Si tel est le cas, nous devrions observé une “accentuation de l’effet de fréquence” (i.e., des effets d’amorçage plus importants pour les dimensions fréquentes que pour les dimensions rares). D’autre part, si une trace peut ne concerner qu’une dimension élémentaire, alors les effets d’amorçage devraient se maintenir avec un ISI de 3000 ms. En outre, si cette trace s’est construite, l’accentuation de l’effet de fréquence d’une dimension devrait s’inverser. Si ce n’est pas le cas, l’accentuation de l’effet de fréquence d’une dimension devrait disparaître.

Si un temps de présentation des amorces de 100 ms, ne permet qu’une activation de dimensions et pas leur intégration, alors avec une tâche qui demande l’intégration des deux dimensions nous devrions observer des effets d’amorçage avec un ISI court (100 ms), mais ils devraient être plus faibles que ceux de la Tâche 1, car l’activation des dimensions n’est pas suffisante pour réussir la Tâche 2 (bien que cela puisse la faciliter). De plus, nous ne devrions pas observer d’effet de fréquence de la dimension sur l’amorçage.  Enfin, avec un ISI de 3000 ms, étant donné que le temps de présentation de l’amorce est très court et ne permet pas l’intégration des dimensions, les effets d’amorçage issus de l’activation de l’amorce devraient disparaître.