A Logique économique, sociale, sociétale

Reprenant le concept des trois dimensions de la valeur d'A. Comte-Sponville (voir §1.3.1.1), nous postulons qu'elles sont le fondement de trois logiques d'action qui animent trois types d'acteurs différenciés :

• les valeurs ¹⁹¹ et logiques d'action économique portées et attendues par les entreprises et organisations de tout type composant l'opération de construction quelque soit sa structure organisationnelle,
• les valeurs et logiques sociales portées et attendues par l'ensemble des individus impliqués directement et indirectement dans l'opération,
• les valeurs sociétales portées et attendues par l'ensemble des acteurs de l'environnement politico-légal.

Nous considérons les deux dernières comme des valeurs englobantes. La logique économique accompagne la raison d'être de l'entreprise, la logique sociale la raison d'être de l'individu dans et hors de l'organisation, la logique sociétale comme valeur englobante a pour raison d'être de rendre compatible les deux premières. Il est possible de dire que les deux dernières sont des valeurs polarisantes et filtrantes de la première à travers un ensemble de règles de normes où de conventions, explicites où implicites, internes où externes à l'opération de construction.

Nous rejoignons en quelque sorte le concept de l'homme éclaté proposé par H. Savall et V. Zardet (1995 ¹⁹² ) selon lequel l'individu est doté du triple statut de citoyen, de consommateur et de producteur.

Partant du postulat que tout être (individu où organisation) peut s'inscrire dans un ensemble de réseaux complexes avec lequel il est en interaction, nous allons examiner l'articulation de ces logiques et la prégnance de plus en plus forte des logiques sociétales et sociales en nous appuyant sur les concepts d'épistémologie cindynique ¹⁹³ développés par G-Y. Kervern (1994 ¹⁹⁴ ).