Résultats

Les questions posées impliquent trois niveaux de réponse. Le premier niveau correspond à la "modélisation" du système de régulation finalisée des activités élémentaires, le deuxième à l’identification mentale et concrète du système, la troisième au développement expérimental de sa mise sous contrôle.

La présentation de nos résultats s'appuie sur les notions centrales d'activités élémentaires, d'activités élémentaires déployées et interférentes intra-processus et inter-processus, de champs d'expression des activités élémentaires. Elle est adossée aux six étapes décisives qui jalonnent la logique de construction progressive de notre thèse. Nous appelons étape décisive un stade formalisé de notre recherche "générateur" d'invariants propres à la régulation des activités élémentaires dans les opérations de construction. Cette formalisation est le plus souvent synthétisée sous forme de figures, qui seront pour les plus importantes rappelées ici.

Que signifient les concepts de régulation finalisée et d’activités élémentaires, et quels sont leurs points d'émergence théoriques et pratiques?

  • Ces concepts sont nés de l’absence observée de repères à la fois théoriques et pratiques dans les opérations de construction. Absence de repères théoriques pour, par exemple, définir, représenter, articuler de façon simple des processus opérationnels et fonctionnels. Absence de repères pratiques qui puissent permettre rapidement et simplement d’identifier les actes de gestion essentiels au pilotage d’une opération de construction et les acteurs concernés par ces actes. Au total absence de repères suffisamment modélisants et producteurs de langage commun pour être facilement transférables dans l’univers des praticiens.

Identifier un système de régulation, pourquoi pas, à condition d’en repérer les éléments que nous considérons comme "invariants" ainsi que leurs arrangements. C’est le but de l'approche conceptuelle "modélisante" au sens d’A. David (1999 536 ) qui structure les deux premières étapes (chapitre un et deux) de notre thèse présentées ci après.

Première étape de recherche-developpement (chapitre un) : vision statique de représentation et de compréhension du système de régulation finalisée

Par une logique de décomposition et recomposition, nous avons tenté de cerner trois principes actifs fondamentaux d'un système de régulation finalisée. Ces trois principes sont instrumentés par un système de régulation composé de trois sous-systèmes dont les finalités sont rappelées ci après.

Le système de mémorisation des données et modélisation des connaissances (SMM). Le SMM est le moteur du système de régulation dans la mesure ou il contribue à travers le management des données référentes à initier et à instrumenter les objectifs du système régulé (valeurs, compétences, ressources) et à les finaliser par le management des modèles (adoption des valeurs attendues). Comme processus (P7) il est l'outil de la régulation synchronique.

Le système de règles (SRG). Le SRG est le "carburateur" du système de régulation dans la mesure où il fournit les paramètres de fonctionnement pour le management des données et des modèles. Par l'instrumentation des règles institutionnelles externes, des règles institutionnalisantes internes, des règles contractuelles et organisationnelles il est, comme processus (P8), l'outil de la régulation diachronique.

Le système d'information (SI). Le système d'information se décompose en deux sous-ensembles, le système d'Information synchronique ou stratégique et le système d'Information diachronique ou opérationnel. Il apporte l'énergie (l'intelligence) nécessaire à l'activation et à la fusion des deux premiers systèmes. Il est, comme processus (P9), l'outil de la régulation finalisée.

Premier principe : régulation diachronique des activités élémentaires

Nous avons montré que le fonctionnement d'un système de régulation finalisée des activités élémentaires et interférentes (requises et attendues) est en premier lieu conditionné par la qualité de son système de régulation diachronique structuré en trois étapes : objectivation, formalisation, réalisation.

Il constitue le squelette du processus stratégique articulé sur quatre phases majeures : une phase de diagnostic interne / externe ou analyse stratégique, une autre d'intention, une étape de formulation et enfin, la mise en œuvre stratégique. Afin de tenir compte des spécificités des opérations de construction et notamment de l'importance de la relation contractuelle, nous avons proposé le remplacement de la phase d'intention stratégique par l'étape d'objectivation, la phase de formulation par celle de formalisation, enfin celle de mise en œuvre stratégique par l'étape de réalisation. La figure ci dessus (rappel Figure 17) illustre ce principe en articulant, par le biais de l'activation des activités élémentaires requises du système de règles (P8), les trois étapes de la régulation diachronique nécessaires à la régulation des activités élémentaires attendues, déployées et interférentes.

Deuxième principe : régulation synchronique des activités élémentaires

En deuxième lieu nous avons montré que le fonctionnement du système de régulation finalisée des activités élémentaires et interférentes dépend de la qualité de son système de régulation synchronique.

La figure ci-contre (rappel de la Figure 29) illustre l'architecture et le principe de fonctionnement de ce système. Il est fondé sur la régulation synchronique des activités élémentaires attendues, déployées et interférentes (système régulé, processus P1 à P6), par l’activation des activités élémentaires requises du sous-système de mémorisation et de modélisation P7.

Elle souligne également son articulation au processus stratégique par le biais des mêmes activités élémentaires et de l’étape d’intention stratégique .

Troisième principe : régulation finalisée des activités élémentaires

Nous avons ensuite fondé le principe de régulation finalisée par une combinaison, une fusion des principes de régulation diachronique et synchronique précédemment exposés.

La figure ci-contre ( rappel de la Figure 30) qui résulte de la fusion des deux figures précédemment présentées (fusion Figure 17 et Figure 30) illustre ce concept.

Le système de régulation des activités élémentaires attendues, déployées et interférentes est activé par les activités élémentaires requises du sous-système P9 (SI) qui active à son tour les sous-systèmes P7 (SMM, régulation synchronique); P8 (SRG, régulation diachronique), et le système régulé (processus P1 à P6).

Elle montre également l’articulation régulation finalisée-processus stratégique par le biais des activités élémentaires requises et attendues et de l’étape d’intention stratégique.

La régulation finalisée apparaît ici comme le lien entre le diagnostic, première étape du processus stratégique d'une opération de construction et les trois étapes suivantes de ce processus (l'objectivation ou intention stratégique, la formalisation ou formulation stratégique, la réalisation ou mise en œuvre stratégique).

La régulation sera réputée finalisée si elle aboutit à des actes de gestion décisifs générés par des d'informations finalisées.

Deuxième étape de recherche-developpement (chapitre deux) : vision dynamique et opérationnelle de la régulation finalisée des activités élémentaires

Partant de l'articulation des processus de régulation finalisée et stratégique (voir figure précédente), nous avons développé chapitre deux une démarche dynamique modélisante de l'action de régulation construite autour de trois concepts majeurs :

les champs d'expression des activités élémentaires requises (système de régulation) et attendues (système régulé),

les champs d'expression des interférences entre activités élémentaires intra-processus et inter-processus,

les champs de régulation des activités élémentaires.

Le principe actif de cette approche est un processus hiérarchisé et délibéré de régulation finalisée qui peut se décliner sous deux formes : le processus global et le processus local hiérarchisé et délibéré de régulation finalisée.

Processus opérationnel global hierarchisé et delibéré de régulation finalisée des activités élémentaires

La figure ci contre (rappel Figure 59) à pour ambition d’illustrer le processus hiérarchisé et délibéré de développement de la régulation finalisée des activités élémentaires interférentes qui à été progressivement élaboré tout au long de ce chapitre.

Ce processus est structuré en trois champs et huit niveaux de régulation.

Le schéma proposé formalise les procédures de délibération ainsi que les bouclages rendu nécessaires par le manque de pertinence des entrées alimentant chaque niveau de régulation et / ou des résultats produits par chaque niveau. Il peut être développé de façon plus fine pour chaque niveau comme nous le proposons par exemple pour les niveaux 7 et 8 (champ de régulation des interférences entre activités élémentaires). C'est le principe de processus local hiérarchisé et délibéré.

Processus opérationnel local hierarchisé et delibéré de régulation finalisée des activités élémentaires (exemple pour les niveaux 7 et 8)

Le choix des niveau sept et huit comme exemple n'est pas un hasard car le succès des opérations de construction (déploiement satisfaisant des activités élémentaires) repose, notamment pour le processus chantier, sur la qualité du partage des ressources, des compétences et des valeurs, fondée sur celle du processus délibéré et hiérarchisé de régulation des six premiers niveaux.

La figure ci-contre (rappel Figure 60) illustre le principe local de délibération pour les niveaux 7 et 8.

Le système délibéré (finalisation et validation par les acteurs à chaque niveau) suppose que les bouclages transitent par le système d'information du système de régulation.

Ainsi par exemple selon la nature du problème identifié au niveau 8 (partage des ressources inter), le bouclage peut d'abord apporter une solution au même niveau (ajustement ou modification de l'allocation ressources, du partage des compétences, et / ou du partage des valeurs-exigences), puis aux niveaux 7 (modification de la régulation des interférences intra), 5 ou 6 (modification des champs d'expression des interférences), ensuite aux niveaux 2 ou 3 (modification des champs d'expression et / ou des activités élémentaires attendues), enfin aux niveaux 1 ou 2 (modification des champs d'expression et / ou des activités élémentaires requises), voire au niveau de l'intention stratégique pour le changement global des valeurs et des finalités.

Comment identifier et développer un système de régulation des activités élémentaires dans une opération de construction?

  • Cette deuxième question de recherche pose d'abord le problème de l'utilité et du lien des modèles vers le monde des praticiens. Deux questions au moins se posent : pourquoi transférer et comment transférer nos modèles ? Elles correspondent à deux étapes d'identification et à deux niveaux de réponse différentes que sont les troisième (chapitre trois) et quatrième étapes (chapitre cinq) de notre recherche dont nous explicitons les résultats.

Troisième étape de recherche-developpement (chapitre trois) : identification historique et contextuelle au macroniveau des systèmes de régulation des activités élémentaires et des leviers d’action

Cette étape apporte des éléments de réponses à la question pourquoi transférer nos modèles. Elle nous a permis de souligner, par le repérage des évolutions des champs d'expression des activités élémentaires au fil des siècles, la prégnance du processus "exponentiel" de multiplication de leur nombre qui, ajouté à la multiplication parallèle des acteurs, aboutit aujourd’hui à une très grande complexité génératrice de DSC.

Ainsi huit grandes ruptures historiques de l'antiquité à nos jours, leurs faits inducteurs et leurs conséquences en terme de ruptures observées dans la régulation des activités élémentaires ont été identifiés au macroniveau.

La huitième rupture nous a permis d’identifier le contexte et les enjeux actuels portés par la complexité de la régulation des activités élémentaires au macroniveau.

Comme l'illustre le rappel ci dessous de la Figure 78, nous pouvons confirmer le rétrécissement apparemment ininterrompu de la mission d'architecte et l'absence presque chronique d'une mission formelle de supervision qui est lourde de conséquences pour la qualité de la régulation des activités élémentaires.

Processus Valeurs-exigences finalités 
Processus fonctionnels (expression des compétences) 
P1 Produit final P2 Fonctions P3 Design P4 Technologies P5 Chantier P6 Environnement
C 1 Formulation MOU promoteurs publics ou privés Utilisateurs ? ? ? ?
C 2 Programmation Programmiste économiste ? ? ? ?
C 3 Conception C.T. assureurs   Architecte Bureaux d'études spécialisés ? ?
C 4 Synthèse ? ?   ? ? ?
C 5 Mise en œuvre ressources Entrepreneurs ?   Entrepreneurs en grand nombre ?
C 6 Evaluation des résultats MOU Bureaux d'études spécialisés Utilisateurs   Bureaux d'études spécialisés S.P.S. - O.P.C. Entrepreneurs ?

Elle nous a aussi permis d’identifier une logique d’action commune aux sciences de gestion, opérations de construction, et institutions comme la sécurité sociale centrée sur la maîtrise des Déficits Systémiques Cindynogènes par la régulation finalisée des activités élémentaires.

Quatrième étape de recherche-developpement : identification experimentale des pratiques de régulation au microniveau des opérations de construction

Cette étape apporte des éléments de réponses à la question comment transférer nos modèles. Les premières étapes de développement de notre recherche nous ont permis de souligner le manque de formalisme et de visibilité des actes accomplis lors des étapes d’objectivation et de réalisation.

Cette étape de développement initialisée et générée par nos travaux expérimentaux antérieurs sur des entreprises de BTP et des maîtres d’ouvrage nous à permis de mettre au point, en plusieurs phases, une méthode et des outils de diagnostic propre aux opérations de construction.

L’outil central est un guide de recueil et de traitement de l’information dont l’objectif est de repérer les activités élémentaires déployées et interférentes intra et inter-processus. Nous l’avons expérimenté lors de diagnostics (identifier ce qui ce fait, voir Figure 89) réalisés sur deux bases expérimentales TCa (opération publique de construction organisée en lots séparés) et TCb (opération privée de construction organisée en entreprise générale).

A partir de l’identification des activités élémentaires déployées par processus, nous avons identifiés et évalués les systèmes de régulation de leurs interférences intra (régulation verticale) et inter-processus (régulation horizontale) aux plans qualitatif par l’appréciation de la nature des régulations (institutionnelles, étape d’objectivation; contractuelles, étape de formalisation; et organisationnelles, étape de réalisation), et quantitatif par un système d'évaluation de l'intensité des régulations.

Le développement des concepts d’indicateurs de cohérence verticale (CV) et de cohérence horizontale (CH) nous ont permis de quantifier pour chaque activité élémentaire déployée les intensités des régulations verticales (régulation des interférences intra-processus) et horizontales (régulation des interférences inter-processus) par nature. Enfin nous avons défini le concept intégrateur de pertinence (CV X CH) comme indicateur qualité global des régulations mises en œuvre par rapport à une activité élémentaire déployée. L’agrégation de l’ensemble des indicateurs de cohérence horizontale, verticale et de pertinence nous a permis d’identifier les systèmes de régulation des opérations Tca et TCb.

Les résultats substantiels obtenus soulignent notamment l'importance des systèmes de régulations institutionnels et organisationnels fondés en grande partie sur des activités élémentaires ou objets de transaction cachés (voir Figure 96) et la faiblesse voir l'insuffisance des régulations contractuelles "visibles".

Au plan qualitatif, cette représentation des régulations visibles et cachées, montre l'impact très fort des régulations institutionnelles et organisationnelles (les éléments "cachés" du système) sur l'ensemble des processus notamment en matière de cohérence horizontale. Le processus "environnement" n'a pas d'autre système de régulation. Les régulations contractuelles sont présentes surtout en matière de régulation intra mais ont des intensités largement inférieures aux deux autres régulations.

Au plan quantitatif elle souligne la faiblesse de la pertinence des processus 7, 8, 9 formant le système de régulation par rapport aux processus porteurs de valeur ajoutée. Elle est patente pour chaque opération mais à un degré moindre pour TCb.

Enfin la comparaison des pertinences entre TCa et TCb est sans appel tant la différence est grande (pour les cas étudiés, l’entreprise générale donne des résultats nettement supérieurs).

Pour résumer la qualité des structures (management des modèles et celle des modalités de concertation, de coordination et de coopération (management des règles) peuvent probablement expliquer ce "gap" entre TCa et TCb.

Comment instrumenter la régulation des activités élémentaires pour la mettre sous contrôle?

La régulation des activités élémentaires se concrétise par la prise de décisions stratégiques et leur mise en œuvre. Lorsqu’une situation est telle qu’il est possible d’anticiper avec un niveau de certitude prédéterminé les résultats d’une décision, nous dirons que cette situation est sous contrôle. Un pilotage satisfaisant ne se conçoit que dans une situation sous contrôle.
Quelles sont pour un Maître d’Ouvrage les décisions stratégiques à prendre pour mettre sous contrôle la régulation des activités élémentaires ? quels sont les outils nécessaires à leur mise en œuvre?
Notre troisième question de recherche pose le problème de l’utilité et de la transférabilité de nos premiers résultats conceptuels et expérimentaux en matière de cohérence verticale, horizontale et de pertinence par rapport à ce questionnement. Deux étapes de développement, fondées sur un nouveau positionnement stratégique "ce qui peut ce faire" (voir Figure 114) répondent à cette double préoccupation. Nous rappelons qu’il s’agit d’un projet d’expert non testé expérimentalement.

Cinquième étape de recherche-développement : deploiement stratégique et opérationnel de la mise sous contrôle de la régulation des activités élémentaires

Du point de vue de l’efficacité globale du déploiement de la stratégie, nous avons montré que trois conditions essentielles validées par nos recherches interventions nous semblent doivent être recherchées, comme l'illustre le rappel de la figure ci dessous.

Rappel Figure 122 p. 287 : Activités élémentaires, pertinence, cohérence et convergence
Rappel Figure 122 p. 287 : Activités élémentaires, pertinence, cohérence et convergence

La pertinence : elle s’obtient par l’harmonie du système d’objectifs central avec l’environnement de l'opération de construction (clients, marché, ….) .

La cohérence verticale : elle s’obtient par une bonne " traduction " verticale des valeurs centrales jusqu’au système d’objectifs de chaque activité élémentaire, ce qui signifie en fait une bonne définition des plans d’action à chaque stade compte tenu du système d’objectifs de ce même stade.

La cohérence horizontale ou convergence : elle consiste à s’assurer que les systèmes d’objectifs des différents processus valeurs "convergent" bien vers la réalisation des valeurs centrales.

Par rapport à la cohérence verticale, il s’agit cette fois d’une harmonie "transversale" des systèmes d’objectifs. Les contradictions fréquentes entre les "intérêts" des concepteurs, fonction, design, technologies, chantier relevées lors de nos interventions illustrent la difficulté de parvenir à la convergence.

De par leur caractère transversal, les défauts de convergence sont les plus sournois et les plus difficiles à corriger. Nos propositions d'élaboration d'indicateurs de cohérence verticale, de cohérence horizontale et de pertinence ont pour but d'enrichir le tableau de bord du Maître d'ouvrage en vue d'apporter quelques éléments de solution à ces difficultés.

Sixième étape de recherche-développement : Mise sous contrôle de la régulation des activités élémentaires, les indicateurs de cohérence et de pertinence

En cohérence avec l’approche comptable en partie double (qui suit le déroulement physique et financier des opérations) la mise sous contrôle de l’activité de régulation suppose trois niveaux de contrôle.

Au plan physique le contrôle de la performance (objectif : le système d’objectifs) et le contrôle du pilotage (objectif : la réalisation des plans d’actions) ; au plan financier le contrôle budgétaire (objectif : le budget).

La performance réfère au système d’objectifs arrêté par l’environnement. Un indicateur de performance doit donc être représentatif des attentes d’une entité appartenant à l’environnement envers le système étudié, quel que soit le niveau auquel on se situe.

La régulation finalisée des activités élémentaires, comme outil de la maîtrise des DSC, est une attente dont nous avons choisi d’évaluer la performance par l’appréciation de sa pertinence telle que nous l’avons définie précédemment. Notre projet s'intéresse aux deux premiers niveaux de contrôle.

La figure ci-dessus (rappel Figure 134) résume notre logique de construction et d'articulation entre les indicateurs de pertinence (performance du système de régulation, premier niveau de contrôle) et les indicateurs de cohérence verticale et horizontale (indicateurs de pilotage, deuxième niveau de contrôle). Rappelons les étapes clés de ce développement, à savoir l'identification :

  • des facteurs clés de succès pour la performance des activités élémentaires,
  • des décisions, actions et facteurs clés de succès essentiels en matière de régulation,
  • des paramètres mesurables (ici nature et intensité des régulations).

Cette démarche est illustrée par un exercice théorique mettant en œuvre des grilles supports.

Nous avons d'abord proposé le repérage des interférences à partir de grilles d'identification des activités élémentaires essentielles, d'expression des interférences intra et inter-processus (processus P1 à P6 activités élémentaires attendues).

Nous avons ensuite proposé une grille de sélection des variables de décision et d'action à renseigner en fonction des interférences précédentes sélectionnées. Ces grilles sont fondées sur une sélection d'activités élémentaires requises (processus P7 à P9).

Le choix du mode de régulation (institutionnel, contractuel, organisationnel) intervient à ce stade. Des grilles d'évaluation de l'intensité des régulations permettent enfin de calculer les indicateurs de cohérence et de pertinence intégrables dans un tableau de bord.

Notes
536.

Albert DAVID, Professeur Université d’Evry -Val d’Essonne Ecole des Mines de Paris journée européenne Lyon, 8 décembre 1999