5- Le Bas-Vivarais

Le Bas-Vivarais géographique a une étendue moindre que le Bas-Vivarais politique et administratif. Le second recouvre les deux tiers du bailliage du Vivarais situés au sud de la rivière Eyrieux, alors que le Bas-Vivarais géographique correspond à la région calcaire comprise entre Cévennes et Rhône.

Le Bas-Vivarais se présente avant tout comme un vaste plateau calcaire et marno-calcaire dont l’altitude varie de 200 à 700 mètres environ ( 15 ). De relief globalement vallonné, les accidents majeurs sont rares. Signalons toutefois quelques gorges profondes, interdisant tout passage ou presque, comme celles de l’Ardèche, avec ses falaises de plus de deux cents mètres de hauteur, ou encore celles de la Baume. Par ailleurs, le Bas-Vivarais est l’aire d’élection du climat méditerranéen. Les faibles précipitations associées à un terrain karstique font du coeur de la région, vers Gras, Saint-Remèze et Bidon, un quasi désert humain, et ce dès le Moyen Age. Les rivières sont peu nombreuses, et le plus souvent sèches. De ce fait, elles n’opposent jamais d’obstacle aux circulations, et même leurs crues sont atténuées par le caractère très perméable du sol, absorbant rapidement les excès des précipitations. Les hivers tempérés garantissent aussi la région contre la neige, peu fréquente et restant rarement au sol plus d’une journée.

Le milieu naturel n’oppose donc pas d’obstacles sérieux aux circulations, si ce n’est l’absence d’eau qui caractérise la région et en fait, malgré d’indéniables atouts climatiques, l’une des plus désolée du Vivarais.

Notes
15.

) Sur le Bas-Vivarais calcaire, cf. aussi Roman (F.) : Le Bas-Vivarais, op. cit.