Préambule documentaire  : Forces et faiblesses de la documentation vivaroise

Le Vivarais a longtemps été perçu, à tort, comme une région mal documentée où le manque de sources rendait difficile, si ce n’est impossible, tout travail historique d’ampleur portant sur le Moyen Age. Loin d’être fondée, cette assertion maintes fois reprise repose sur le fait que les principales sources de l’histoire médiévale vivaroise se trouvent conservées à l’extérieur de la région. En effet, pour les seuls sujets nous concernant, nous avons localisé des archives dans vingt-trois dépôts publics ou bibliothèques ( 20 ) et nombre de fonds privés ( 21 ). Cette dispersion archivistique répond sans doute largement à la position marginale du Vivarais, ouvert sur des influences variées. Plus encore en Vivarais qu’en d’autres régions, il est donc nécessaire de faire le point assez longuement sur la localisation, les richesses et les lacunes de la documentation des trois derniers siècles du Moyen Age, sans nous appesantir sur les sources de la période Xè-XIIIè siècles, dont un portrait a déjà été brossé ( 22 ), ni sur la multitude des petits fonds dont l’intérêt s’est avéré médiocre et qui ne nous ont apporté que quelques textes.

Notes
20.

) Les dépôts d’archives départementaux concernés sont ceux de l’Ardèche, de la Drôme, de l’Isère, du Vaucluse, du Gard, de la Loire, de la Haute-Loire et de la Lozère pour les plus proches, mais aussi ceux des Bouches-du-Rhône, du Rhône, de la Nièvre, du Loir-et-Cher, de la Savoie, de l’Hérault, de la Haute-Garonne et de l’Aveyron. Plusieurs bibliothèques municipales conservent aussi des fonds touchant de près ou de loin le Vivarais comme celles de Nîmes ou d’Avignon, mais surtout celles du Puy-en-Velay et de Lyon. Il va de soit qu’un nombre important de documents se trouvent conservés dans les différents fonds des Archives Nationales et de la Bibliothèque Nationale. Pour finir, mentionnons l’Archivio dello stato, à Turin qui conserve de nombreuses pièces sur le Vivarais valentinois.

21.

) Ces derniers, diversement accessibles, ont été mis à contribution dans la mesure du possible.

22.

) Laffont (P.-Y.) : Châteaux, pouvoir et habitats en Vivarais, X è -XIII è siècles, op. cit., t. I, p. 7-26.