B- La transhumance ovine en Vivarais

Les données chiffrées manquent en Vivarais sur le nombre de bêtes à l’estive et nous ne possédons malheureusement aucun document similaire à l’enquête réalisée en Gévaudan au milieu du XVè siècle, qui permet de connaître exactement la composition d’un cheptel de plus de 15000 têtes, ses propriétaires et ses origines ( 1235 ). La documentation vivaroise se borne le plus souvent à indiquer le nombre de cabanes de bétail qu’il est possible de mettre sur des secteurs très partiels des espaces de dépaissance, de sorte que l’on ne peut nullement en déduire le nombre total de bêtes et par là, les flux engendrés sur les différents axes transhumants. Seule la valeur de la cabane, unité de compte du bétail à l’estive, est bien connue, puisque le tarif du péage d’Alès de 1412 indique que la « cabane est le nom de sept cens cinquante betes », soit la valeur de vingt-cinq trenteniers ( 1236 ; elle est d’ailleurs équivalente à la valeur de la cabane dans le Vercors ( 1237 ).

Notes
1235.

) Feneyrou (N.) : « Contribution à l’histoire de la transhumance au XVè siècle », art. cité, p. 126-134.

1236.

) AD 30, C 163, pièce 19.

1237.

) Tardieu (J.) : « Etude d’un carnet de route d’un berger transhumant du XVIIIè siècle, d’Arles vers la montagne de Gresse-en-Vercors », art. cité, p. 46.