L’iter regium ( 2505 ) qui relie Annonay à Andance, dans la vallée du Rhône, sort d’Annonay par le pont de la Deûme. Il passe ensuite au lieu-dit de Doyzan où il est mentionné en 1491 ( 2506 ), puis à Claux Bilan où il confronte une terre donnée aux clarisses d’Annonay en 1459 ( 2507 ). Ces deux lieux situés non loin d’Annonay demeurent non localisés, mais il est vrai que les abords de la ville ont subi de nombreuses modifications du fait de son accroissement.
La route figurant sur les cartes de Ducros et de Cassini, qui correspond pour l’essentiel au tracé de l’actuelle R.D. 82, ne succède pas au chemin médiéval : elle est portée sur les cadastres napoléoniens comme la « nouvelle route d’Annonay à Andance ». Le chemin médiéval ne passe pas par le village de Saint-Cyr même ; une terre située au sud de ce village confronte en 1459 la route d’Annonay à Andance au midi et la route d’Annonay à Saint-Cyr au nord ( 2508 ). C’est ce dernier axe qui, une fois prolongé au XVIIIè siècle, est devenu la route d’Annonay à Andance au détriment du tracé médiéval que l’on retrouve encore sur le cadastre ancien sous la forme d’un chemin local au tracé continu et rectiligne, joignant Annonay à Andance. Au sud de Saint-Cyr, le chemin passe donc entre les lieux-dits Guirenières et Pré Morel ( 2509 ), pour continuer par Neyves jusqu’au lieu de la Révicolle, au bord du coteau rhodanien ( 2510 ). Ce toponyme Révicolle marque très justement le débouché de la route sur le plateau et la fin de la rude montée que le voyageur doit gravir pour s’élever du Rhône au Piedmont d’Annonay.
Dans la descente de Révicolle jusqu’au hameau des Barges, la route dite « Ancienne route d’Annonay à Andance » figure nettement sur le plan cadastral. Néanmoins, elle vient se surimposer au parcellaire, signe qu’elle n’est certainement pas médiévale sur ce tronçon. Elle doit en fait correspondre aux travaux effectués dans les années 1720. Le qualificatif de « vieille » ne lui est finalement assigné que postérieurement aux travaux, certainement réalisés à la fin du XVIIIè siècle, établissant la route là où elle passe de nos jours. Le chemin médiéval qui n’est pas la « vieille route » est donc à chercher dans l’un des multiples sentiers qui descendent de Revicolle vers les Barges, sans que l’on puisse préciser lequel il faut préférer. Pour finir, peu avant Andance la route confronte en 1491 une terre située au lieu de Leystra, au quartier des Rioux ( 2511 ). Notons qu’au niveau de Saint-Etienne-de-Valoux, la route passe à proximité immédiatement d’une maladrerie ainsi que l’atteste le toponyme « La Maladière ».
) AD 07, J 223, f°28v°.
) AD 07, J 223, f°29.
) AD 07, 90H 50, pièce 19.
) AD 07, 90H 50, pièce 19.
) Saint-Cyr, cadastre de 1826, section de Saint-Cyr sud feuille B2.
) Saint-Etienne-de-Valoux, cadastre de 1833, section unique.
) AD 07, J 223, f°28v°.