G- D’Annonay à Bourg-Argental et à la vallée de la Deûme, cartes n°26 et 27

En direction du Velay et du Forez, un iter publicum important part d’Annonay vers Bourg-Argental. Il permet de rejoindre la route précédemment décrite cheminant de Saint-Pierre-de-Boeuf au Puy par Malleval, Argental, Dunières et Yssingeaux ( ²⁵⁸³ ).

Au sortir d’Annonay, cette route passe en 1403 par le lieu de Varanhas puis franchit la Deûme par le pontem Boylhac ( ²⁵⁸⁴ ), le pont de Boulieu. Quelques kilomètres seulement séparent Annonay de Bourg-Argental que la route franchit en cheminant en rive gauche de la Deûme ( ²⁵⁸⁵ ). Tout laisse penser que du pont de Boulieu à Bourg-Argental, la route médiévale et le tracé de l’actuelle R.N. 82 sont pour l’essentiel confondus. La route médiévale passait donc elle aussi selon toute vraisemblance à Gardache, Puy-Loriol et enfin le Perron et l’Allier avant d’arriver à Bourg-Argental. A partir de là, la vallée de la Deûme remontant vers le sud-ouest ouvre alors la porte du Velay.

Boulieu, par où la route quitte Annonay, est l’un des postes de perception du péage du mandement d’Annonay qui apparaît à plusieurs reprises dans la documentation des deux derniers siècles du Moyen Age ( ²⁵⁸⁶ ). Nous ne savons toutefois pas exactement où se situait le point de perception de ce péage, mais le village même de Boulieu est bien disposé. En effet, y converge aussi la route venue de Champagne, dans le sillon rhodanien, qui évite au voyageur de passer par Annonay. Un poste de péage à Boulieu même permet ainsi de taxer en un seul point les deux routes conduisant vers Bourg-Argental.

Prenant la forme d’un simple axe de liaison entre la ville d’Annonay et le chemin du sud du Pilat, cette route n’en est pas mois le second itinéraire permettant à Annonay de communiquer facilement avec le plateau vellave et le Puy. Très court, les mentions de trafic l’empruntant n’en sont pas moins rares.